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Inspirations d'une néo-blogueuse
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Inspirations d'une néo-blogueuse
12 janvier 2010

Des médicaments à portée de main

Alors qu'en France, les groupes pharmaceutiques s'opposent radicalement à la commercialisation des médicaments en grande surface, nos voisins québécois semblent avoir une légère longueur d'avance.

Jean_coutu_2

 " On y trouve de tout, même un ami " annonce une voix publicitaire sur Radio Canada. Un slogan qui fait désormais la célébrité de l'entreprise québécoise Jean Coutu, spécialisée dans les pharmacies franchisées.

A droite, les cosmétiques. A gauche, les produits nettoyant. Au fond, biscuits et autres confiseries rivalisent avec les boissons réfrigérées. Au milieu, un tourniquet de sous-vêtements fait d'entrée de l'oeil aux clientes... et clients. A ces rayons s'ajoutent un espace développement photos, une papeterie, des jouets pour enfants, une section électronique et, bien sûr, les inévitables les caisses. Vous ne rêvez pas, vous avez bien atterri dans... une pharmacie ! Et une pharmacie dans laquelle même des comptoirs postaux ont élu domicile.

Jean_coutu_1Installées depuis 1969 à Montréal et par la suite en Amérique du Nord, le groupe Jean Coutu mise depuis le départ sur ses horaires d'ouverture prolongées (jours fériés compris). Face à ce quasi monopole, les pharmacies indépendantes se font de plus en plus rares.

Au Québec, les médicaments se distinguent en trois catégories. Les médicaments en vente libre, comme leur nom l'indique, sont vendus dans les rayons et ne font l'objet d'aucun contrôle quant à leur achat et leur consommation. On y retrouve des sirops et pastilles pour la toux, des vitamines, des onguents antiseptiques, des antihistaminiques, etc. Les médicament au comptoir doivent être remis en mains propres par le pharmacien. Les ingrédients actifs qui composent le produit ont en général une concentration telle qu'elle justifie conseils et mise en garde par un professionnel. C'est notamment le cas de certains somnifères. Enfin, les médicaments soumis à l'ordonnance médicale. En général, le pharmacien remet uniquement au patient la quantité de médicaments prescrite. Fini les boites inutilisées et périmées.

Alors qu'outre atlantique le cap a été franchi depuis longtemps, en France, les groupes pharmaceutiques continuent de se battre contre la banalisation du médicament en grande surface. Plusieurs associations mettent en garde contre ce schéma de consommation et les conséquences désastreuses qu'il pourrait avoir sur la santé des Français.

En attendant, si vous comptez passer quelques jours au pays des Caribous, et que vos voisins se rendent régulièrement à la pharmacie, ne criez pas à l'épidémie trop vite. Ils souhaitent peut-être tout simplement profiter de la dernière promo sur le dentifrice à la fraise ou sur le format quatre litres de lessive écolo.

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